Un pas de plus dans l’approfondissement des connaissances de notre territoire

Projet 1 « Géodiversité et services géosystémiques dans le Géoparc mondial UNESCO du Chablais »

A une époque où le grand public et les décideurs se préoccupent de la biodiversité, la géodiversité elle se retrouve sous représentée tant dans les projets que dans la pensée générale. Afin de lui donner la place qu’elle mérite au cœur des plans de gestion des sites des patrimoines géologiques d’importance du Chablais, le Géoparc a mis en place un nouveau projet de recherche : une cartographie des services rendu à l’Homme par la géodiversité, ou « services géosystémiques », au niveau de deux sites: le lac de Montriond et le lac de Vallon.  

Les étapes du projet :

  • Tout d’abord, un travail détaillé a été réalisé pour créer une carte des services géosystémiques dans les secteurs des lacs de Montriond et du Vallon.  Pour cela, de nombreuses données ont été exploitées à la fois sur le sous-sol (roches et sédiments), les cours d’eau (prélèvements d’eau), les infrastructures, les activités touristiques et économiques, la faune et la flore…
  • Ensuite, le travail continue avec des études de terrain pour confirmer les observations et les données, la conformité de la représentation cartographique ainsi que ses conclusions.
  • Enfin, l’étape de finalisation consiste en la mise à jour de la représentation graphique des services géosystémique ainsi que la réalisation d’un rapport sommaire afin d’y intégrer les composants de la géodiversité dans les futurs plans de gestion.
Montriond, Chalet de Lens, Col de Tavaneuse, Roc d’enfer – © TomPhotographie_2022_TavaneuseMontriond

Projet 2 « Les dossiers des petits géopatrimoines des communes du Chablais »

Ce projet a pour but d’explorer les relations entre les petits patrimoines géologiques de deux communes du Chablais et la vie, la culture et les activités des habitants du Chablais. Basé sur une méthodologie développée avec le soutien du conseil scientifique, les informations concernant chaque commune seront récoltées via des visites réalisées par un stagiaire et des échanges avec les associations locales et les écoles des communes concernées. Un des objectifs est de souligner l’importance de ses patrimoines souvent considérés « invisibles » afin de préserver leurs richesses pour les générations futures.

D’une durée de cinq mois, le stage se déroule en différentes étapes :

  • Réfléchir et structurer une grille d’inventaire pour recenser les informations sur les géopatrimoines des communes ainsi qu’une méthodologie de travail de terrain ;
  • Organiser et effectuer des campagnes de terrain pour collecter les données ;
  • Mobiliser la participation des habitants pour faire émerger de nouvelles informations ;
  • Finaliser une ou des fiches des géopatrimoines ;
  • Préparer et présenter une synthèse des géopatrimoines recensées pour les communes participantes.
Alternances de marnes et de calcaires visibles sur les rives de la Dranse (âge : environ -176 million d’années) – La Baume – © S. Justice.
Alternance de schistes et de calcaires (âge : environ -200 million d’années) – Feternes – © S. Justice

Projet 3 « ORCHAMP : Observatoire spatio-temporel de la biodiversité et du fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne

L’observatoire ORCHAMP fédère une large communauté d’acteurs autour d’un objectif commun : comprendre les dynamiques couplées entre le climat, l’utilisation des terres et la biodiversité des écosystèmes de montagne dans le temps et dans l’espace.  Il s’agit un projet de monitoring long-terme porté par le laboratoire d’Ecologie Alpine (LECA) à Grenoble, UMR CNRS-UGA 5553.

Les territoires de montagne présentent à la fois des vallées urbanisées à forte croissance, une déprise agricole en moyenne montagne, des territoires préservés à hautes altitudes et une activité touristique importante. Ce milieu est soumis à une forte variabilité topographique et donc à des gradients climatiques importants. De plus, les territoires de montagne sont au cœur des changements globaux actuels et futurs.

Le territoire du Chablais, via le Géoparc mondial UNESCO, a été invité à intégrer ce programme afin de permettre le suivi des Alpes du Nord. Il s’agit d’installer une série de 5 à 6 placettes le long d’un gradient sur le vallon de Bise.

Un suivi des différentes données sera effectué :

  • Analyses météorologiques,
  • Inventaires de la flore et des arbres,
  • Pédologie,
  • ADN environnemental,
  • Capteurs d’image et d’acoustique (environ tous les 5 ans au moment de l’échantillonnage du site).
Les trois échelles de suivi du projet